Pier Paolo Pasolini, Les pleurs de l’excavatrice:
Près de ma maison, sur une herbe
qui n’est plus qu’une bave sombre,
une frange, au-dessus de gouffres
fraîchement creusés dans le tuf – évanouie toute rage
de destruction – rampe, contre de rares
immeubles, et des lambeaux de ciel, inanimée,
une excavatrice…
Et maintenant je rentre, riche de ces années
si fraîches que je n’aurais jamais pensé
les retrouver fanées, en mon âme
(1954, Gallimard, 1973 pour la traduction de José Guidi)
Magnifique !
Comment s’appelle le poème en italien ?
Il Pianto della scavatrice. Il a été intégré dans le recueil Poésies 1953-1964, en Poésie/Gallimard.
J’ai en fait inversé l’ordre des deux extraits, tirés tous deux de la partie III du poème.
Un grand merci pour votre prompte réponse.