Lectures de l’année (6)

1 janvier 2015

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Nathalie Quintane, Pourquoi l’extrême-gauche ne lit pas de littérature?

L’extrême gauche, c’est moi. C’est à moi que je pose cette question, qui n’a rien de rhétorique: pourquoi tu ne lis plus de littérature, ce qu’on entend par littérature, ou pourquoi en lis-tu moins? Pourquoi les derniers livres que tu as lus sont, respectivement et simultanément (car tu lis toujours plein de livres à la fois), un livre d’Histoire (Nourritures canailles, de Madeleine Ferrières), un recueil de notes (Apostille, de Gérard Genette), le gros livre d’un marxiste syncrétique (L’inconscient politique, de Frédéric Jameson)?

(In Les années 10, La Fabrique, 2014)

Comme chaque année, voici la liste des premières lectures qui valent relecture, sans lien obligatoire avec ce qu’il est convenu d’appeler « actualité littéraire », mais dans l’ordre chronologique de la découverte en 2014:

  • Antoine de Baecque et Noël Herpe, Eric Rohmer
  • Ricardo Piglia, Le dernier lecteur
  • John Updike, Le centaure
  • Philippe Carrard, Le passé mis en texte
  • Jaime Semprun, Défense et illustration de la novlangue française
  • Anne Clerval, Paris sans le peuple
  • Charles Burns, Black Hole
  • Jacques Rancière, Le fil perdu
  • Annie Dillard, Pèlerinage à Tinker Creek
  • Marcel Cohen, Le Grand Paon-de-nuit
  • Allan Ehrenhalt, The Great Inversion and the Future of the American City
  • Samuel Beckett, Proust
  • James Agee, Brooklyn existe
  • Gérard Genette, Bardadrac
  • Joël Roussiez, Errances
  • John Berger, Voir le voir
  • Eric Chauvier, Les mots sans les choses
  • Simon Leys, Le studio de l’inutilité
  • Philippa Comber, Ariadne’s thread, In Memory of W.G. Sebald
  • Alexandre Prstojevic, Le témoin et la bibliothèque
  • Eric Chevillard, Du hérisson
  • Annie Ernaux, Les armoires vides
  • Peter Handke, Le malheur indifférent
  • Patrick Modiano, Remise de peine
  • Svetlana Alexievitch, La fin de l’homme rouge
  • Nathalie Quintane, Les années 10

Bonne année 2015.