Pier Paolo Pasolini, Les pleurs de l’excavatrice:
Près de ma maison, sur une herbe
qui n’est plus qu’une bave sombre,
une frange, au-dessus de gouffres
fraîchement creusés dans le tuf – évanouie toute rage
de destruction – rampe, contre de rares
immeubles, et des lambeaux de ciel, inanimée,
une excavatrice…
Et maintenant je rentre, riche de ces années
si fraîches que je n’aurais jamais pensé
les retrouver fanées, en mon âme
(1954, Gallimard, 1973 pour la traduction de José Guidi)