Lectures de l’année

31 décembre 2019

I am one of the lucky ones, he would say to the friends who were visiting Paris and with whom he would have a meal or a drink. My needs are simple. I do what I am good at and the world is prepared to leave me alone. What more could I want?

(G. Josipovici, The cemetery in Barnes)

Les livres de cette année qui resteront pour celles qui viennent, d’un ermite (le Shigeji de Chiisakobe),

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à l’autre (tombeau de Bernard Hoepffner par Gabriel Josipovici).

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Où, au premier ou second plan de ces solitudes plus ou moins recherchées et plus ou moins heureuses, il est aussi beaucoup question de départs, de retours, de retours sur des retours, et de la manière dont les lieux peuvent vous suivre même quand vous n’y revenez pas.

 

 

 


Lectures de l’année

1 janvier 2016

Voilà, c’est tout. Épuisé par tant de réalité, je suis à nouveau assis, heureux, dans mon bureau sec et chaud…

(Matthias Zschokke, Maurice à la poule)

  • Nathalie Quintane, Tomates
  • Michel Leiris, Journal
  • Annie Dillard, En vivant, en écrivant
  • Gabriel Josipovici, Goldberg: Variations
  • Philippe De Jonckheere, Février
  • Matthias Zschokke, Maurice à la poule
  • Kristin Ross, Rouler plus vite, laver plus blanc
  • Joseph Roth, Lettres choisies
  • Patrick Keiller, The view from the train
  • Emanuel Fureix et François Jarrige, La modernité désenchantée. Relire l’histoire du XIXe siècle français
  • Ivan Jablonka, L’histoire est une littérature contemporaine. Manifeste pour les sciences humaines
  • François Maspero et Anaïk Frantz, Les passagers du Roissy-Express
  • Michel Butor, Mobile
  • James Agee et Walker Evans, Une saison de coton
  • Paul Auster, Winter Journal
  • Philippe Artières, Vie et mort de Paul Gény
  • Frédéric Pajak, Manifeste incertain, T.4
  • Alexandre Friederich, Fordetroit
  • Pierre Eyguesier, Psychanalyse négative
  • Marianne Alphant, Petite nuit
  • Raymond Carver, Les feux
  • Fred Deux, La Gana

Bonne année…


Lectures de l’année (6)

1 janvier 2015

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Nathalie Quintane, Pourquoi l’extrême-gauche ne lit pas de littérature?

L’extrême gauche, c’est moi. C’est à moi que je pose cette question, qui n’a rien de rhétorique: pourquoi tu ne lis plus de littérature, ce qu’on entend par littérature, ou pourquoi en lis-tu moins? Pourquoi les derniers livres que tu as lus sont, respectivement et simultanément (car tu lis toujours plein de livres à la fois), un livre d’Histoire (Nourritures canailles, de Madeleine Ferrières), un recueil de notes (Apostille, de Gérard Genette), le gros livre d’un marxiste syncrétique (L’inconscient politique, de Frédéric Jameson)?

(In Les années 10, La Fabrique, 2014)

Comme chaque année, voici la liste des premières lectures qui valent relecture, sans lien obligatoire avec ce qu’il est convenu d’appeler « actualité littéraire », mais dans l’ordre chronologique de la découverte en 2014:

  • Antoine de Baecque et Noël Herpe, Eric Rohmer
  • Ricardo Piglia, Le dernier lecteur
  • John Updike, Le centaure
  • Philippe Carrard, Le passé mis en texte
  • Jaime Semprun, Défense et illustration de la novlangue française
  • Anne Clerval, Paris sans le peuple
  • Charles Burns, Black Hole
  • Jacques Rancière, Le fil perdu
  • Annie Dillard, Pèlerinage à Tinker Creek
  • Marcel Cohen, Le Grand Paon-de-nuit
  • Allan Ehrenhalt, The Great Inversion and the Future of the American City
  • Samuel Beckett, Proust
  • James Agee, Brooklyn existe
  • Gérard Genette, Bardadrac
  • Joël Roussiez, Errances
  • John Berger, Voir le voir
  • Eric Chauvier, Les mots sans les choses
  • Simon Leys, Le studio de l’inutilité
  • Philippa Comber, Ariadne’s thread, In Memory of W.G. Sebald
  • Alexandre Prstojevic, Le témoin et la bibliothèque
  • Eric Chevillard, Du hérisson
  • Annie Ernaux, Les armoires vides
  • Peter Handke, Le malheur indifférent
  • Patrick Modiano, Remise de peine
  • Svetlana Alexievitch, La fin de l’homme rouge
  • Nathalie Quintane, Les années 10

Bonne année 2015.


Lectures de l’année (5)

31 décembre 2013

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Iain Sinclair, London Orbital, p.87

Le chemin était parsemé de sculptures rouillées qui avaient dû être des bornes. Elles avaient été financées et livrées, mais elles ne trouvaient pas leur place. « De l’art, marmonnai-je. Regardez. » Les objets qui attirent l’attention sur eux sont des signes inquiétants. Nous marchions dans un endroit qui cherchait à déguiser sa véritable identité, à détourner l’attention de son cœur fondant. »

(Éditions Inculte, traduit par Maxime Berrée)

Jean Starobinski, L’Encre de la mélancolie

William Gaddis, Agonie d’agapè

Henry Rousso, La dernière catastrophe

David Bellos, Georges Perec, une vie dans les mots

Pierre Bergounioux, Géologiques

Annie Ernaux, Journal du dehors

Marcel Cohen, À des années-lumière

Marcel Cohen, Sur la scène intérieure

Gonçalo Tavares, Un voyage en Inde

Sigmund Freud, L’Interprétation du rêve

Iain Sinclair, London Orbital

Frédéric Pajak, Manifeste incertain (II)

Photographie: Mark Atkins, London’s dead

Lectures de l’année (4)

30 décembre 2012

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Fred Deux, Continuum, Journal 1999, p.363:

30 décembre

Pourquoi insister (à écrire)?

Nettoyage? Il y a de ça. Pas seulement.

C’est comme d’avoir nettoyé la pierre de la tombe, dans le cimetière de Boulogne, où père, mère, grand-mère reposent!

Je crois qu’ils reposent vraiment? Je n’ai pas besoin d’aller vers eux.

Puisque je suis leur tombe.

J’ai sorti des feuilles, toutes blanches et certaines tachées. Tout est prêt.

(André Dimanche, 2001)

Frédéric Pajak, Manifeste incertain, p.20:

Je ne traîne pas dans les cimetières.

Sous les pierres, sous la terre, il n’y a personne.

(Noir sur blanc, 2012)

Rappel des règles: les livres qui composent cette liste sont ceux qui ont marqué mon année de lectures, parmi les cent vingt qui me sont passés sous les yeux. En réalité, plutôt que de les rattacher à « mon année » passée, je devrais dire qu’ils marqueront sans doute les prochaines, car ils sont désormais de ceux que je sais pouvoir – devoir – reprendre un jour. Ils sont ici présentés dans l’ordre de leur apparition, sans considération pour l’année d’édition. Seule restriction, qui m’empêche d’en signaler d’autres vers lesquels je reviens toujours: j’ai lu tous ceux-là pour la première fois cette année.

Carnet de notes 2000-2010 de Pierre Bergounioux

Écorces de Georges Didi-Huberman

Histoire des grands-parents que je n’ai pas eus d’Ivan Jablonka

Quatre conférences de Claude Simon

La Bibliothèque de Warburg de Jacques Roubaud

L’Ascension du Haut-Mal de David B.

Suburbs de Raphaël Meltz

Humour de Frédéric Pajak et Yves Tenret

Somaland d’Éric Chauvier

Jimmy Corrigan de Chris Ware

Penser / Classer de Georges Perec

Beaucoup de jours: D’après Ulysse de James Joyce de Philippe Forest

L’herbe des nuits de Patrick Modiano

Continuum. Journal 1999 de Fred Deux

Ravel de Jean Echenoz

Recouvrance de Frédéric-Yves Jeannet

Journal de Jean-Patrick Manchette

Énigmes et complots. Une enquête à propos d’enquêtes, de Luc Boltanski

Un jardin en Allemagne de Georges-Arthur Goldschmidt

L’auteur et moi d’Éric Chevillard

Manifeste incertain de Frédéric Pajak, dans lequel je lisais hier soir cette résolution:

Je décide de me mettre sérieusement à ce « manifeste », d’écrire et de dessiner quand ça me chante. Et de lire, ou plutôt de relire différentes énormités, contemporaines ou pas. Lire, et vivre. Dire un peu ce que je lis, ce que je vis, pourquoi, comment.

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Bonne année.

Images: deux de mes films de l’année: 1) Le documentaire que Matthieu Chatellier a consacré à Fred Deux et Cécile Reims, Voir ce que devient l’ombre, 2010; 2) Les films rêvés d’Éric Pauwels, 2010.

Lectures de l’année (3)

21 décembre 2011

Thomas Bernhard, Des arbres à abattre, p.61

Et je pensai de nouveau qu’il eût beaucoup mieux valu lire mon Gogol et mon Pascal et mon Montaigne, ou jouer du Schönberg ou du Satie, ou encore tout simplement arpenter les rues de Vienne.

(Folio, traduction de Bernard Kreiss)

Troisième édition, déjà, de mon palmarès annuel et personnel, très personnel, pas toujours – pas souvent – « sur le fil de l’actualité culturelle », comme dit quelqu’un à la radio. De certains des livres qui suivent j’ai cru pouvoir dire des choses qui n’auraient pas encore été dites, d’autres seulement citer quelques passages. Il y en a que je n’ai voulu (pu) qu’admirer en silence. Voici en tout cas ceux qui me sont restés et qui reviendront sans doute dans les années qui viennent à côté de ceux que je relis compulsivement depuis des années.

Dans l’ordre chronologique de leur apparition:

– Saul Friedlander, Quand vient le souvenir

– Orlando Figès, Les chuchoteurs

– Eric Chauvier, Contre Télérama

– Julius Margolin, Voyage au pays des Ze-Ka

– Alix Cléo-Roubaud, Journal

– H. G. Adler, Un voyage

– Emilio Gentile, L’Apocalypse de la modernité

– Marielle Macé, Façons de lire, manières d’être

– Daniel Clowes, Wilson

– Jack Kerouac, Sur la route, le rouleau original

– Thomas Bernhard, Perturbation

– Tony Judt, The Memory Chalet

– Frédéric-Yves Jeannet, Charité

– Mireille Calle-Gruber, Claude Simon, une vie à écrire

– Anton Tchékhov, Drame de chasse

– Arno Schmidt, Scènes de la vie d’un faune

– Paul Nizon, Le livret de l’amour

– Thomas Bernhard, Des arbres à abattre

– enfin celui que je viens de refermer: le court essai d’autobiographie de Thomas Bernhard, encore et toujours lui, intitulé Trois jours, dont j’extrais ceci

Dans mon travail, quand apparaissent quelque part les signes avant-coureurs d’une histoire, ou simplement quand je vois se dessiner quelque part au loin, derrière une colline de prose, un soupçon d’histoire, je tire à vue.

qui me ramène tout droit à mes considérations d’il y a un an.


Lectures de l’année (2): 2010

24 décembre 2010

Marcel Cohen, entretien donné à Libération

Il y a pire et c’est la rhétorique qu’on nous a enseignée. Elle exige qu’un texte, un livre, un roman, aient un début, un apogée, une fin. Emmanuel Hocquard faisait remarquer que c’est une métaphore de la vie. Cela sous-entend une logique, des certitudes et le fait que nous soyons maîtres de notre destin. Après les désastres des deux guerres, et les crises économiques qui frappent avec la sauvagerie que nous savons, c’est évoquer un état du monde et de notre culture révolu. Enfant, ma vie était très loin d’être tracée. C’est sans doute pourquoi il m’a toujours semblé que la forme brisée était la moins mensongère.

En me retournant comme chaque fin d’année sur les lectures qui l’ont marquée, je m’aperçois à quel point le genre de textes dont parle Marcel Cohen a progressivement disparu de mon horizon.  Le « genre de textes »: pour ne pas dire « les bons vieux romans ». Ceux que j’ai d’abord appris à aimer mais que j’ouvre de moins en moins souvent. Que je termine plus rarement encore. Ceux qui ne sont plus depuis longtemps à l’avant-garde, dont l’hégémonie est menacée, mais qui continuent malgré tout de faire l’actualité. Ceux qui remportent les prix. A chaque rentrée littéraire, ils forment le gros de la production. J’en lis des extraits mis à disposition par certains magazines ou j’en feuillette les premières pages chez les libraires. Tout y est, d’une manière ou d’une autre, et tout me pèse: l’entrée des personnages (le choix des prénoms), la plantation du décor, le compte-rendu des actions qui commence. Il va se passer bien des choses: « Il fait ceci… elle dit cela… ». J’exagère. J’imagine assez les efforts de composition, le degré de maîtrise requis pour faire tenir tout cela debout. Je vois les tentatives plus ou moins subtiles et réussies pour s’écarter du  modèle, renouveler un peu le genre, le subvertir sans y renoncer. Je regrette parfois de ne pas apprécier tout ce travail à sa juste valeur. Je connais aussi, grâce aux Notes et croquis d’Hédi Kaddour, le reproche que faisait Drieu à ceux qui publiaient leur journal, et qu’on pourrait étendre à tous ceux qui semblent vouloir s’affranchir des exigences de la composition en choisissant le fragmentaire, l’inachevé, le documentaire ou le collage. Drieu disait: « lâcheté de l’écrivain ». Paresse de lecteur aussi, peut-être. Quoiqu’il en soit, je souscris davantage à ce que dit Cohen dans la suite de son entretien à Libé :

(…) l’écrivain n’est pas en possession d’un savoir-faire, ni d’un savoir tout court. C’est quelqu’un qui cherche désespérément à se rejoindre. Bien entendu, il ne sait pas écrire. S’il savait, écrire n’aurait aucun intérêt.

et

C’est une banalité, mais le roman, qui avait pour fonction de dévoiler les réalités au XIXe siècle, les masquerait plutôt aujourd’hui : trop logique, trop policé, trop intelligent.

A peu d’exceptions près, je suis devenu sourd à ce savoir-faire-là, aux histoires de ceux qui veulent raconter des histoires d’un bout à l’autre, imperméable à un certain art de la fiction. Comme j’en ai un peu honte, il m’arrive quand même d’ouvrir les classiques. Cependant je triche : de Stendhal je lis La Vie de Henry Brulard, de Hugo, Choses vues,  de Flaubert la Correspondance ou Bouvard et Pécuchet. Le Journal de Gide. Dans la liste ci-dessous, je ne vois que Des éclairs, de Jean Echenoz, qui possède encore  «un début, un apogée, une fin ». Il les possède d’ailleurs à un tel point – ne nous épargnant rien, du premier cri de Grégor, et même des instants qui le précèdent

D’abord, quelques minutes avant qu’il s’extraie de sa mère et comme tout le monde s’affaire dans la grande maison – cris de maîtres, entrechocs de valets, bousculades de servantes, disputes entre sages-femmes et gémissements de la parturiente -, un orage fort violent s’est levé. Précipitations granuleuses et très denses provoquant un fracas étale, feutré, chuchoté, impérieux comme s’il voulait imposer le silence, distordu par des mouvements d’air cisaillants. Ensuite et surtout, un vent perforant de force majeure tente de renverser cette maison. Il n’y parvient pas mais, forçant les fenêtres écarquillées dont les vitrages explosent et les boiseries se mettent à battre, leurs rideaux envolés au plafond ou aspirés vers l’extérieur, il s’empare des lieux pour en détruire le contenu et permettre à la pluie de l’inonder. Ce vent fait valser toutes les choses, bascule les meubles en soulevant les tapis, brise et dissémine les bibelots sur les cheminées, fait tournoyer aux murs les crucifix, les appliques, les cadres qui voient s’inverser leurs paysages et culbuter leurs portraits en pied. Convertissant en balançoires les lustres sur lesquels s’éteignent aussitôt les bougies, il souffle également toutes les lampes.

jusqu’à son dernier souffle,

en passant par son ascension et son inévitable chute – qu’il ruinerait de manière comique mon principe, si c’en était un.

Le problème – ou la solution – est ailleurs: si le récit d’Echenoz m’a comblé malgré tout, c’est qu’il me parait, comme la plupart de mes textes préférés, tiré d’une autre tradition, plus lumineuse et aventureuse, imprévisible, plus ancienne et pourtant plus moderne à mes yeux. Rabelais, Cervantès, Diderot. Sterne surtout.

Pour le reste, et dans l’ordre chronologique de leur apparition, depuis janvier dernier:

Annie Ernaux, Les années

Anton Tchékhov,  Lettres de voyage

Hedi Kaddour, Les pierres qui montent, Notes et croquis 2008

Pierre-Marc de Biasi, Flaubert, une étrange façon de vivre

Claude Simon et Jean Dubuffet, Correspondance

Jean-Christophe Bailly, Description d’Olonne

Antoine de Baecque, Godard

William Gass, Le tunnel

Hartmut Rosa, Accélération

Bernard Lahire, La condition littéraire

Pierre Senges, Ruine-de-Rome

Peter Handke, Mon année dans la baie de personne

Thomas Bernhard, Mes prix littéraires

J. M. Coetzee, L’été de la vie

Werner Kofler, Derrière mon bureau

Jean Echenoz, Des éclairs

Marcel Cohen, Faits III, Suite et fin

Et ce film d’Apichatpong Weerasethakul, dont les images de ce billet sont tirées, Oncle Boonmee.

Meilleurs vœux aux lecteurs de ce blog. A l’année prochaine.


Les lectures de l’année (1): 2009

21 décembre 2009

Je tiens scrupuleusement la liste de mes lectures. Voici, de janvier à décembre 2009, celles qui me restent en mémoire, que je voudrais recommencer. J’aimerais parfois ne pas les avoir encore faites. Elles ne sont pas toutes d’actualité, mais ce sont toutes des « premières fois ». L’expression « les livres de l’année » aurait pu paraître trompeur.

Qu’on en juge:

– Orlando Figès, La Révolution russe

– Alison Bechdel, Fun Home

– Martine Carré, WG Sebald, Le retour de l’auteur

– WG Sebald, Campo Santo

– Zygmunt Bauman, Modernité et Holocauste

– Paul Boghossian, La peur du savoir

– Werner Herzog, Sur les chemins de glace

– Ernst Jünger, Journal de Guerre (1939-1945)

– Pierre Guyotat, Formation

– Georges Perec, La Vie mode d’emploi

– Claude Simon, Archipel et Nord

– Georges Didi-Huberman, Quand les images prennent position

– Thomas Bernhard, Gel

– Arthur Schnitzler, Vienne au crépuscule (et Le Chemin solitaire, par le TG Stan)

– Mario Rigoni Stern, Hommes, bois, abeilles

– Hélène Frappat, Par effraction

– Eric Chauvier, La crise commence où finit le langage

– Peter Handke, A ma fenêtre ce matin (carnets du Rocher)

– Peter Handke, Le Recommencement

– Gilles Philippe et Julien Piat, La Langue littéraire

– Ramuz, La Grande Peur dans la montagne

– Tchékhov, Nouvelles (Le Gel, La Dame au petit chien, Au printemps)

– Alexander Kluge, Chronique des sentiments

Et Irène, d’Alain Cavalier.

Voilà, mes grands noms de 2009.